Cérémonie des vœux du maire : retour en images


Samedi 13 janvier 2024, Monsieur le Maire et le Conseil municipal ont présenté leurs vœux aux habitants. Revivez cette soirée à travers les images de cette cérémonie et le discours prononcé par Monsieur le Maire.

Discours de Monsieur le Maire

Je vais sans plus attendre commencer mon intervention par l’objet principal de cette rencontre amicale qui nous réunit ici ce soir et vous souhaiter de tout coeur au nom de tous les élus municipaux une très belle et heureuse année 2024. Qu’elle vous apporte son lot de bonheur, la santé et des joies partagées, qu’elle vous permette d’aller de l’avant, de vous épanouir dans les activités qui sont les vôtres, que celles-ci soient d’ordre personnel ou professionnel. Mon vœu le plus cher est aussi, que dans un contexte mondial marqué par la montée de la haine et de la violence en face desquelles nous nous sentons tellement impuissants, nous sachions, au niveau qui est le nôtre construire une commune où la bienveillance, la solidarité, le dialogue et la défense de l’intérêt général prévalent sur le chacun pour soi et l’agressivité …

Ceci dit quelles sont les perspectives pour 2024, et si je puis dire, quel est notre fil rouge d’ici la fin du mandat qui arrivera en 2026, dans un peu plus de deux ans maintenant.

Dans un mandat municipal, il y a les projets qui nous tiennent à cœur, que nous préparons minutieusement et qui mettent parfois des années à aboutir.

Et puis il y a ceux qui arrivent en cours de mandat, brutalement, et qui obligent à intégrer en urgence de nouvelles priorités. Ainsi en est-il de la problématique santé sur notre commune, qui génère, nous le savons, beaucoup d’inquiétudes chez une grande partie de la population. Il paraît que certains esprits malveillants prétendent que tout ce qui arrive c’est la faute du maire. Certains cherchent toujours des réponses simples à des problèmes compliqués. Même si je ne me sens pas coupable, nous devons à la population, je crois,  des éclaircissements sur la situation actuelle et je vais, peut-être un peu longuement, tenter de poser les éléments du dossier

Nous sommes passés en quelques mois d’un contexte où le système de santé local, organisé de façon libérale, vivait sa vie de façon totalement indépendante, à un nouveau contexte dans lequel les acteurs de la santé demandent à la collectivité de prendre en charge une situation de pénurie et de fragilité économique angoissante pour eux-mêmes et pour la population toute entière.

Je m’explique : pendant le Covid par exemple, nous avons pris en charge la vaccination des personnes âgées qui éprouvaient des difficultés pour s’inscrire ou pour se déplacer, ceci avec l’aide précieuse de Rennes Métropole.

Nous avions à l’époque demandé une rencontre avec le corps médical, demande qui est restée sans suite. De même les acteurs du système paramédical ont mis en place début 2023 une MSP (Maison de Santé Pluridisciplinaire) avec un projet de santé, sans mettre la commune dans la boucle.

Ce n’est surtout pas un reproche, c’est un constat : l’accès aux soins ne faisait dans l’esprit de personne, partie des compétences communales et le système de santé local fonctionnait de façon autonome à la satisfaction générale, je crois, de la population.

Certes les alertes se faisaient plus nombreuses sur le manque de médecins généralistes, mais Romillé ne semblait pas concerné.

C’est lors du départ en retraite du Docteur Lecué que chez nous, le système a commencé à se gripper. Il y a eu quelques candidats à sa succession mais qui n’ont pas donné suite face aux conditions de travail et de reprise des parts dans la SCI (Société Civile Immobilière) propriétaire de la Maison médicale.

La mairie a été sollicitée pour aider à trouver le, ou les oiseaux rares qui accepteraient de venir s’installer à Romillé sans que, dans un premier temps, un questionnement sur l’attractivité du modèle d’installation soit posé par les acteurs. J’ai interpellé à l’époque les maires de la métropole lors d’une conférence des maires sur les difficultés de recrutement. Ils m’ont tous répondu être confrontés au même problème.

La situation qui s’était tendue avec le départ du Docteur Lecué et celui, annoncé, du Docteur Southy, s’est soudainement aggravée avec le départ du Docteur Guinament au 1er janvier de cette année, départ annoncé seulement début Novembre.

Nous avons multiplié les rencontres avec l’ARS (Agence Régionale de Santé) , les médecins, le corps paramédical. Mais deux mois pour régler un problème de fond, c’est impossible, et nous allons vivre collectivement quelques mois difficiles même si tout le monde essaie par des recrutements temporaires d’étudiants en fin de cycle par exemple où le recours à des centres médicaux extérieurs d’assurer à minima l’accès aux soins. Il faut agir vite, car c’est tout l’écosystème de santé local : paramédical, pharmacie, EHPAD qui va se trouver mis en difficulté si les médecins prescripteurs quittent durablement la commune.

Nous allons prendre nos responsabilités car si la santé ne fait pas, à priori partie de nos compétences, nous ne pouvons pas laisser s’effondrer le système de soins local et abandonner la population. Il nous faut trouver des solutions pour préserver un accès aux soins de proximité pour tous, c’est un devoir face auquel nous ne nous déroberons pas

Il y a deux questions à résoudre qui sont étroitement liées quoique de natures différentes.

En premier lieu il y a celle de l’avenir des murs de la Maison médicale : trois personnes vont rester pour gérer la SCI propriétaire de ces murs, alors qu’elles étaient sept auparavant. Humainement et économiquement cela apparaît très difficile à envisager. Nous sommes clairement mis au pied du mur par les membres restants du corps médical. La SCI va mettre en vente prochainement la Maison médicale et s’il n’y a pas de repreneurs, ils s’en iront. Devant cet état de fait, le conseil municipal du 18 décembre a décidé à l’unanimité d’étudier la possibilité de racheter les murs. Nous sommes aujourd’hui en possession de différentes estimations qu’il va falloir confronter aux possibilités financières de la commune. Les négociations vont commencer au plus vite afin de préserver à minima une certaine visibilité pour médecins et dentistes qui souhaitent rester mais pas à n’importe quelle condition.

La deuxième question concerne le recrutement de nouveaux médecins : combien, par qui, comment et avec quel statut ?

 L’idée serait de stabiliser l’effectif médical à 4 médecins, soit environ 1 pour 1 000 habitants ce qui est dans une norme tout à fait acceptable. A l’évidence le recrutement de médecins sur l’ancien mode libéral s’avère très difficile voire impossible, Les cabinets de recrutement refusent les missions de cet ordre et nous avons l’exemple de la mairie d’Evran qui a cherché vainement pendant un an un médecin libéral avant de se résoudre à créer elle-même un centre de santé avec salariés.

Les attentes de la nouvelle génération médicale sont en évolution : recherche d’une qualité de vie et d’horaires maîtrisés, appétence pour le travail en groupe et coordonné. Cet état de fait conduit à orienter les recherches vers le salariat. Et là encore la Commune est sollicitée pour être l’employeur de deux médecins salariés. Cela ne s’improvise pas et nécessite la création préalable par la municipalité d’un centre de santé dans les plus brefs délais, afin d’obtenir les autorisations nécessaires de l’ARS et de la CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie) pour pouvoir percevoir les recettes liées aux consultations et aux remboursements de soins.

De plus, préalablement à la création d’un centre de santé, il doit être réalisé un diagnostic de territoire ainsi qu’un projet local de santé qui définit les orientations, les politiques de prévention et les coordinations à mettre en œuvre. Cela ne se fait pas en un tournemain.

Là encore le Conseil municipal a décidé à l’unanimité de lancer la démarche de création d’un centre de santé, et de constituer un groupe de travail pluraliste chargé d’avancer sur le sujet. Nous allons être accompagnés par un consultant spécialiste des centres de santé, financé par l’ARS et qui va nous aider à réaliser le projet, à évaluer le modèle économique et les besoins en ressources humaines qu’il va générer, mais aussi à recruter dans les meilleures conditions.

Dans environ deux mois nous devrions être en mesure de lancer un recrutement.

Vous le voyez, ce n’est pas une mince affaire et le dossier va beaucoup nous occuper la première moitié de l’année. De plus il ne sera pas sans impacter notre équilibre budgétaire qui sera aussi à évaluer en tenant compte de ces nouvelles charges.

Ceci dit, la vie municipale et les nouveaux projets ne vont pas s’arrêter pour autant et bien d’autres dossiers nous attendent qui vont suivre leur cours pour une réalisation dans les années qui viennent, voire pour certains d’entre eux bien au-delà du mandat.

C’est toujours un équilibre délicat à conserver pour des élus : faire face aux difficultés quotidiennes de la population, tout en préparant l’avenir à court, moyen et long terme.

Le projet urbain autour de la médiathèque qui s’étalera sur plusieurs années (jusqu’en 2029) sera structurant pour le centre bourg. Il ne sera pas retardé car il prépare Romillé à assurer les équipements et les services nécessaires à une ville de 5000 habitants, ce qui va arriver à l’horizon 2030 avec l’objectif qui est fixé à notre commune par le PLH, de 45 logements par an.

D’une façon plus générale en matière d’urbanisme il nous faut systématiquement intégrer la notion de temps long. La ZAC et ses 5 tranches qui vont se terminer au mieux en 2026 ont été programmées en 2011, c’est dire que nous récoltons les fruits d’arbres plantés par nos prédécesseurs et que pareillement il nous faut semer pour de futures récoltes. Les projets engagés, dont la tranche 3 du lotissement du Champ Rouatard réalisée en régie, nous emmènent en 2028. Mais après ? Il est temps de démarrer la réflexion pour encadrer un renouvellement urbain qui devra s’opérer dans un contexte d’interdiction progressive de toute extension sur des terres agricoles, donc en renouvellement urbain synonyme de densification. C’est déjà dans cet esprit que nous imaginons la future place des Frères Aubert : un habitat plus dense, mais avec des espaces de respiration permettant de rendre la densification vivable et l’air toujours respirable.

Mais ces projets d’investissements ne doivent pas nous faire oublier la vie quotidienne de la population, qu’il faut tenter d’améliorer progressivement dans la mesure de nos moyens.

Là je vais citer un peu en vrac, la nécessité d’investir, et ça ne coûte pas forcément très cher, dans la qualité des espaces publics, (bancs, signalétique des voies douces, verdissement durable économe en eau, abris vélos), poursuivre les actions de renforcement de la sécurité routière en concertation avec les services de Rennes Métropole.

Une étude de maîtrise d’œuvre sur une renaturation des cours d’école va être menée cette année et pourrait aboutir en 2025/2026. Cette réalisation pourrait aider notamment les élèves à mieux supporter les chaudes journées d’été qui se font plus fréquentes.  Elle s’inscrirait dans un plan global d’amélioration de la biodiversité communale qu’a évoqué Catherine et qui concernera l’espace urbain, l’espace rural et les connexions à développer entre les deux.

Il va être aménagé un accès handicapé au dojo et à la salle de tennis.

Un parking va être aménagé à l’angle de la Rue de la Mettrie et de la rue des Templiers. Il procurera 7 ou 8 places supplémentaires dédiées aux transports en commun afin de libérer des places en centre bourg pour les clients des commerces.

Nous souhaitons aussi développer aussi les réseaux d’information par la mise en place d’une lettre d’information numérique que chacun pourrait recevoir sur sa boîte mail sans avoir besoin d’être connecté à un réseau social ou de se rendre sur le site de la mairie.

Pour résumer, je dirais que nous souhaitons investir pour l’avenir et répondre aux enjeux du présent en ayant toujours en tête ce souci du vivre ensemble, avec l’aide de toutes et de tous, car sans l’investissement quotidien des bénévoles et de services communaux à l’unisson, un élu aussi motive qu’il soit se trouve bien démuni.

Merci à toutes et à tous et bien sûr je vous renouvelle mes vœux les meilleurs pour l’année qui commence et s’il fallait un mot de la fin, j’espère de tout cœur pouvoir vous dire en toute sérénité au début de l’an prochain en ayant résolu nos problèmes médicaux : Bonne année et surtout bonne santé.

Je vous remercie.

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