Commémoration de la victoire du 8 mai 1945

Retour en image et en mots avec le discours de M. Le Maire prononcé devant le monument aux morts le dimanche 7 mai.

Chers concitoyennes, chers concitoyens

Nous sommes rassemblés aujourd’hui autour du monument aux morts pour célébrer le 78ème anniversaire de la paix signée le 8 mai 1945. Cette paix marquait la victoire des alliés et des forces de résistance sur la barbarie nazie. Le cœur de ceux qui avaient risqué leur vie pour obtenir cette victoire était rempli d’espoir, certains qu’ils étaient que le sacrifice de leurs camarades ayant perdu la vie au cours des combats ou dans les camps de la mort n’avait pas été vain.

Si nous sommes réunis ici 78 ans après, c’est pour en témoigner tous ensemble : anciens combattants, citoyens de la paix, simples citoyens soucieux du devoir de mémoire et conscients aussi que rien n’est jamais acquis définitivement, surtout pas la paix durable entre les peuples.

Car force est de reconnaître que ce combat contre la barbarie des guerres est un combat qui est hélas permanent. L’actualité internationale est là pour nous le rappeler : cela fait plus d’un an déjà que le peuple ukrainien lutte pour préserver sa liberté face à l’appétit de domination de ce qu’il faut bien appeler un pouvoir russe totalitaire. Les morts et les blessés des deux côtés se comptent par dizaines de milliers et les civils ne sont pas épargnés. Mais la guerre c’est aussi au Soudan entre des clans poussés par l’envie de pouvoir et de domination, c’est un peu partout dans le monde des conflits ethniques ou religieux. Même l’Europe qui semblait définitivement devoir être un havre de paix, et dont la construction avait précisément pour but de prévenir les guerres entre pays voisins, voit certains de ses membres tentés par le nationalisme, le repli sur soi et le rejet de l’autre.

Quel pourrait être le message de ceux dont nous honorons aujourd’hui la mémoire, sinon celui qu’il faut poursuivre sans relâche le combat pour la démocratie en des temps où elle peut sembler dévaluée ou menacée. Les États totalitaires finissent presque toujours par devenir des États guerriers.

Mais ce serait sans doute de leur part aussi un message où l’on entendrait la nécessité du partage et de la solidarité, dans un monde où les ressources vitales qui se font plus rares pourraient très vite devenir l’occasion de conflits majeurs. Demain, se battra-t-on pour avoir accès à l’eau, aux métaux rares ou à la nourriture, se battra-t-on parce que des régions entières seront devenus inhospitalières et que leurs habitants essaieront de trouver ailleurs ce qu’ils ont perdu chez eux ?

Arrêtons nous un instant sur cette devise de la république pour laquelle tant d’hommes et de femmes ont sacrifié leur existence : Liberté /égalité/ fraternité. Cette devise ne garde-telle pas tout son sens aujourd’hui, face aux nouveaux enjeux et conflits locaux ou internationaux ? En tout cas elle résume sans doute à elle seule les chemins qu’il faut prendre pour éviter les guerres de plus en plus meurtrières épargnant de moins en moins les civils et générant des haines inexpiables.

La paix du 8 mai 1945 était porteuse d’un espoir immense, il nous reste à œuvrer chacun à notre niveau pour préserver là où nous sommes les conditions d’une paix enfin durable. C’est le plus bel hommage que nous puissions rendre aux millions de morts des guerres du 20ème siècle qui furent les plus meurtrières de tous les temps.

Commémoration de la victoire du 8 mai 1945
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